Adaptation d'appareils auditifs
Nos 10 ans auprès des Enfants Sourds du Cambodge - juillet 2001 - juin 2011
Les missions : 76 enfants examinés et appareillés au cours de la 1ère mission : 480 pour la 20ème mission.
Aucun appareillage bilatéral en 2001 : 43 % en 2011.
En 2001 aucun personnel cambodgien impliqué : en 2011, 10 techniciens, 5 orthophonistes.
Voilà en quelques chiffres la progression de notre action sur place, sans compter la qualité des appareils adaptés, 22 % d’appareils neufs ou reconditionnés par les fabricants, 55 % d’appareils numériques de génération récente.
Les équipes
Chaque mission est composée à peu près de la même façon : une dizaine de professionnels bénévoles (qui prennent en charge tous leurs frais) – 1 ou 2 médecins ORL, 3 ou 4 audioprothésistes, 1 traductrice et 1 ou 2 logisticiennes ainsi qu’un professeur de LPC (langage). Chaque année de nouveaux membres rejoignent ESC, et selon leur disponibilité participent à une mission par an ou tous les deux ans. Essentiellement toulonnaise au départ – sans oublier Montbéliard – l’équipe s’est enrichie de membres venant de Bordeaux, Sarreguemines, Lyon, Vancouver, Montpellier, Narbonne, Epinal, Paris, Orange et de Suisse également. Depuis trois ans un ingénieur en audioprothèse d’origine cambodgienne et directeur technique d’une firme d’audioprothèse, participe à la mission de fin d’année. Un audioprothésiste de Singapour va se joindre à notre prochaine mission de fin d’année.
C’est ainsi que nous pouvons assurer sans problème annuellement deux missions.
Les projets réalisés
Au niveau du matériel 4 écoles sur 5 sont équipées d'un audiomètre neuf. Chaque technicien dans chaque école a une mallette contenant le nécessaire pour effectuer l’entretien et les petites réparations. Leur formation est assurée par l’ingénieur en audioprothèse cambodgien.
Au niveau de l’orthophonie, grâce à l’ONG Krousar Thmey qui gère les écoles dans lesquelles nous intervenons, des orthophonistes françaises ont pu former – sur plusieurs années – des cambodgiens qui prennent en charge les enfants capables de parler.
Grâce aux émissions que la télévision cambodgienne consacre à chacune de nos missions, à notre grande satisfaction, de plus en plus d’enfants très jeunes intègrent les écoles.
Les projets en cours
La fabrication des embouts sur place n’est pas encore réalisée car d’une part le matériel nécessaire coûte très cher, et d’autre part la technique très pointue demande un apprentissage long.
Notre projet de faire venir un jeune sourd en France pour le former est pour l’instant reporté faute d’avoir réuni les fonds nécessaires. Les dons reçus pour cette action ont été affectés à l’achat d’un audiomètre.
La reconnaissance en 2011
Deux distinctions ont été remises à Jean-Paul Béraha, président d’Enfants Sourds du Cambodge, à travers lesquelles c’est toute notre action qui est reconnue.
Au Cambodge, Monsieur le premier ministre HUN SEN lui a remis la médaille de Grand Officier de l’Ordre Royal de Sahametrei. En France, c’est la médaille de l’Assemblée Nationale «Oscar Concordia» qui a été remise par Monsieur le député Philippe VITEL.
Forte d’une solide expérience l’association Enfants Sourds du Cambodge s’attache à remplir pour chaque mission un «cahier des charges» à l’origine des méthodes de travail jusqu’à aujourd’hui.
Deux missions de deux à trois semaines sont effectuées chaque année. Elles permettent :
- de revoir systématiquement tous les enfants déjà appareillés lors des missions précédentes,
- d’assurer la maintenance de leurs appareils auditifs,
- d’examiner de nouveaux enfants en évaluant leur degré de surdité.
Parallèlement à cette prise en charge directe, nous renforçons notre action en ajoutant :
- L’information et la formation des professeurs cambodgiens (s’assurer que l’enfant porte bien son appareil, est-il content et satisfait, sait-il changer les piles, se plaint-il de quelque chose).
- La formation de techniciens cambodgiens pour la maintenance.
- Le travail avec l’orthophoniste pour le développement du langage,
- Les contacts avec les hôpitaux locaux gérés par des O.N.G. pour pouvoir opérer les enfants qui en ont besoin.